Pourquoi Bitcoin est unique

Jonathan Herscovici
14 min readApr 20, 2020

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Dans le cadre du lancement de StackinSat, je publie une série d’articles pédagogiques sur Bitcoin pour en expliquer les concepts sous-jacents souvent complexes à appréhender et pour apporter un point de vue engagé pro-bitcoin sur l’industrie de la blockchain et des crypto-monnaies.

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Depuis sa création, Bitcoin a été dupliqué et modifié un nombre incalculable de fois pour des raisons souvent inutiles voire mêmes stupides. C'est ce qu'on appelle dans le jargon un Fork de la blockchain Bitcoin dont les plus connus sont le Litecoin, BitcoinCash ou encore BitcoinGold. Nous allons montrer dans ce - long - blogpost pourquoi il n'existe qu'un seul Bitcoin (BTC) et pourquoi la proposition de valeur de Bitcoin est unique en son genre et surtout inimitable. En effet, malgré le fait que son code soit « open source » et donc librement réutilisable et modifiable, il est impossible de le concurrencer.

Quels sont les différents types de fork ?

Il existe trois types de forks :

  • Le fork du code informatique qui copie l’ensemble du code source de Bitcoin, le modifie afin de changer ses règles et ses propriétés pour commencer un tout nouveau réseau avec un historique de transaction vierge. L’exemple le plus connu est le Litecoin, créé le 7 octobre 2011 par Charlie Lee, un ancien salarié de Google et de Coinbase. Le premier litecoin créé n’avait donc aucun lien avec l’historique des transactions du réseau Bitcoin (Pour en savoir plus sur Litecoin). On peut également citer le célèbre Dogecoin, qui est à l’origine une plaisanterie dont le but était de montrer la facilité avec laquelle on peut créer une cryptomonnaie à partir du code source du Litecoin. De manière assez surprenante, cette histoire a reçu un accueil favorable de la communauté et le prix du Dogecoin a considérablement augmenté. Bored Elon Musk s’en est même emparé en changeant sa description Twitter en tant que PDG de Dogecoin.

“Dogecoin might be my fav cryptocurrency. It’s pretty cool.” Elon Musk

  • Le fork de l’historique, appelé hard fork qui modifie le code et copie l’historique des transactions de la blockchain. Ce genre de fork est dit “contentieux” car il donne lieu à un changement des règles de fonctionnement qui ne sont pas rétrocompatibles avec les règles jusqu’alors en vigueur (aussi appeler les règles du consensus).
    Lors d’un hard fork, le réseau se divise en deux, le consensus social entre alors en jeux pour définir quel est le “vrai bitcoin”. Le “vrai bitcoin” étant dans ce cas celui qui aura le plus de soutien de la communauté, le plus d’activité économique et la plus grande sécurisation défini par la puissance du hashrate — nous y reviendrons plus tard dans cet article. Les exemples les plus connus sont le BitcoinGold ou encore le BitcoinCash qui a fait couler beaucoup d’encre. Je vous recommande l’incroyable vidéo explicative de Decrypt sur le sujet :
Bitcoin Cash is a shitcoin
  • Le soft fork, est une mise à jour des fonctionnalités du réseau. Ces mises à jour ont la particularité de rester compatibles avec les règles de consensus des versions précédentes de Bitcoin. Elles ne sont pas obligatoires et peuvent être implémentées par les mineurs ou les opérateurs de noeuds (MASF: miner activated soft fork ou UASF: User activated soft fork). Si vous souhaitez en savoir plus sur les forks, voici un article très pédagogique sur le sujet

Le site Internet Map Of Coin liste toutes les fois où le protocole Bitcoin a été copié, dupliqué, forké… D’après ce site, il en existerait 436 mais le webmaster a abandonné la mise à jour en 2017 il est fort probable que ce chiffre ait doublé depuis !

Il est toujours possible de bien identifier bitcoin grâce à son ticker — un code d’identification unique — sur les places de marché d’échange : BTC (ou XBT pour certains échanges).

L’identification de bitcoin par BTC est une sorte de consensus économique, mais il existe d’autres types de consensus qui définissent ce qu’est bitcoin.

Qu’est ce qui définit Bitcoin, le “vrai” Bitcoin ?

Bitcoin est avant tout une série de règles de fonctionnement et de consensus. Plusieurs implémentations de ces règles existent. On dénombre plusieurs logiciels différents qui peuvent coexister sur le même réseau et communiquer entre eux, indépendamment du langage de programmation utilisé. Le logiciel le plus répandu est “Bitcoin Core”, mais on peut aussi citer “Bitcoin Knots”, “BTCD” ou “Libbbitcoin”. Pour en savoir plus.

En d’autres termes, c’est un peu comme sur le réseau routier (le réseau Bitcoin), peu importe le modèle de votre véhicule (le logiciel installé sur le noeud du réseau), tant que vous avez le permis de conduire et que vous suivez le code de la route en utilisant un véhicule homologué(un logiciel qui suit les règles du consensus Bitcoin), vous pouvez rouler sans restriction ni contravention (votre transaction est valide et ne sera pas rejetée).

On peut citer quelques règles de ce consensus technique :

  • Il n’existera pas plus de 21 Millions de BTC,
  • Le nombre maximum de BTC mis en circulation en récompense aux mineurs
  • Les règles qui définissent la validité d’une transaction,
  • La taille maximum des blocs
  • etc….

A partir du moment où un nœud du réseau utilise un logiciel qui change une des règles du consensus technique de base, il est alors exclu du réseau… libre à chacun de le rejoindre et de suivre ses nouvelles règles.

En 2017, débat au sujet de la meilleure façon de permettre au réseau de gérer un plus grand nombre de transactions. Les membres du réseau ne se mettent pas d’accord, il y a une séparation entre ceux qui veulent des blocs plus gros (permettant de gérer plus de transactions) et ceux qui veulent simplement réduire la taille des transactions de manière rétrocompatible. Ceux qui préfèrent l’option des blocs plus gros créent alors un nouveau logiciel en partant du code source de Bitcoin et en changent les règles de bases du consensus technique pour créer le réseau BitcoinCash (BCH), ceux qui optent pour la solution rétrocompatible font un soft fork activé par les utilisateurs volontaires.

A chaque fois qu’une nouvelle copie du code de Bitcoin est créée avec une modification, même la plus petite des règles du consensus, cela ne crée pas forcément un nouveau bitcoin de valeur identique. Bitcoin Cash (BCH) par exemple vaut aujourd’hui environ 28 fois moins que le vrai Bitcoin (BTC).

Bitcoin n’est pas seulement un logiciel, c’est aussi une infrastructure matérielle, une infrastructure économique ainsi qu’une infrastructure humaine.

Je vais vous expliquer tout cela plus en détail.

Bitcoin, une infrastructure matérielle

Le logiciel Bitcoin est utilisé sur deux infrastructures majeures : les mineurs et les nœuds de validation (full node en anglais). Ces deux parties du réseau sont à la fois adversaires et partenaires.

Le rôle des mineurs est d’ajouter les transactions en attente de validation dans un nouveau bloc, trouver le résultat de la formule cryptographique qui permet d’ajouter ce nouveau bloc à l’historique des transactions précédentes, puis de proposer ce bloc aux nœuds de validation.

Les nœuds de validations, comme leur nom l’indique, vérifient que :

  • Chacunes des transactions proposées par le mineur est valide ;
  • Personne ne tente de dépenser deux fois le même bitcoin sur deux transactions différentes ;
  • Le mineur a bien résolu l’équation cryptographique qui lie les blocs entre eux ;
  • Le mineur ne s’est pas octroyé une récompense plus grande que celle prévue dans les règles fixées par le consensus.

Lorsqu’un mineur propose un bloc qui ne suit pas strictement les règles, il est alors rejeté par les nœuds de validation. Il est déjà arrivé qu’un mineur propose un bloc dont la récompense était plus grande que celle autorisée par les règles du protocole, il a bien sûr été rejeté par les nœuds de validation et n’a pas touché sa récompense normalement due. Comme le dit si bien Pierre Rochard dans ce tweet, Bitcoin est une forteresse impénétrable de validation dont les règles sont strictes et immuables.

Les nœuds de validation ont aussi pour rôle de lister et propager à travers le réseau les transactions en attente de validation. Ce sont en quelque sorte les gendarmes et les aiguilleurs du réseau.

Ces deux infrastructures matérielles du réseau, les mineurs et les noeuds de validation, nécessitent un investissement non négligeable et ne sont pas aussi facilement “duplicables” que le logiciel en lui-même (gratuit et libre, il peut être modifié très facilement par celui qui le souhaite). Pour en savoir plus (en anglais).

Toutes nouvelles versions du logiciel dont les règles de consensus sont modifiées nécessitent aussi l’accord d’une majorité des mineurs et des nœuds de validation déjà présents, ou à défaut créer une nouvelle infrastructure de nœuds validateurs et de mineurs.

Le consensus de Nakamoto — le créateur de bitcoin — permet de déterminer quelle blockchain représente le vrai Bitcoin et son historique de transaction. Cette règle est simple : la chaîne qui a accumulé la plus grande preuve de travail (proof of work) — qui a donc dépensé le plus d’énergie — est la seule et unique chaîne valide. Selon cette règle, la version de la blockchain qui possède la “sécurisation” cumulée (le hashrate) la plus importante est considérée comme la seule blockchain ayant l’historique de transactions le plus fiable.

Le hashrate est donc l’unité de mesure qui calcule la puissance de sécurisation de chaque réseau. Coin Metric propose un visualisation des hashrates de plusieurs réseaux :

Hashrate Bitcoin VS Bitchcoin

Comme nous pouvons le constater, Bitcoin a une puissance de hash — le hashrate — et donc une sécurisation bien plus importante que n’importe quel autre réseau concurrent.

Les mineurs utilisant des machines compatibles pourraient très bien passer d’un réseau à un autre, car Bitcoin ainsi que ses copies (BitcoinCash, etc) utilisent le même algorithme de sécurisation.

Le risque pour les chaînes minoritaires comme BitcoinCash (BCH) serait qu’une partie des mineurs de Bitcoin (BTC) délaissent la chaîne majoritaire pour un temps, minent sur BCH et puissent ainsi réaliser une attaque des 51% très facilement pour compromettre l’historique des transactions et attaquer la sécurisation du réseau. Une attaque des 51% peut se produire lorsqu’un mineur (ou une coalition de mineur) possède à lui seul plus de 51% de la puissance de hashage du réseau, pouvant ainsi contrôler l’historique des transactions et effectuer une double dépense. Par exemple, Bitcoin Gold a récemment subi plusieurs attaques au 51%.

On considère sur Bitcoin (BTC) qu’une fois une transaction ajoutée à un bloc valide, il faut attendre 6 autres blocs minés à la suite (ou 6 confirmations) pour considérer cette transaction comme probabilistiquement immuable (et donc irréversible). C’est la raison pour laquelle, lorsque vous envoyez des bitcoins sur une place de marché comme Kraken ou Coinbase via une transaction, ils attendent en moyenne 6 confirmations (6 blocs minés, soit plus ou moins 1 heure) avant de vous laisser la possibilité d’utiliser ces bitcoins sur leur plateforme (pour les échanger contre des euros par exemple). C’est une protection pour eux afin de considérer la transaction irréversible.

Pour se rendre compte de la différence de sécurisation des transactions entre les différents bitcoins, le site howmanyconfs est très utile :

Le Bitcoin est la crypto monnaie la plus sécurisée

On se rend compte que Bitcoin Cash (BCH) a besoin de 364 blocs/confirmations pour avoir le même niveau de sécurisation qu’une transaction sur Bitcoin (BTC). BitcoinSV (BSV) est 70 fois plus lents pour atteindre le même degré de sécurisation que Bitcoin (BTC), la faible puissance de hashage du réseau BSV est si faible qu’il faut 2 jours et 19 heures à une transaction pour être aussi sécurisée que sur Bitcoin (BTC).

Bitcoin, une infrastructure économique

Bien que l’infrastructure matérielle soit importante pour expliquer la sécurisation du réseau, l’infrastructure économique a aussi une part importante dans la définition de ce qu’est le “vrai bitcoin”.

L’infrastructure économique est ce qui donne de la valeur au bitcoin. Cela peut être des commerçants qui acceptent le bitcoin comme monnaie d’échange contre des biens ou des services mais cela peut être aussi les places de marché — les exchanges — où le prix est défini par rapport à l’offre et la demande.

Comme nous l’avons vu au début de l’article, bitcoin est identifié sur les places de marché par une abréviation de trois lettres BTC (ou XBT) que l’on appelle un ticker.

Lors d’un fork de bitcoin, les places de marché doivent choisir si elles veulent lister cette nouvelle monnaie digitale, mais aussi à quelle version de bitcoin attribuer le ticker de référence BTC.

Être listé sur une place de marché est primordial pour une crypto monnaie car elle permet aux participants d’acheter et vendre cette cyrptomonnaie contre une autre, ou contre une monnaie ayant cours légal (l’euro, le dollars…) ce qui permet la découverte du “juste” prix en fonction de l’offre et de la demande.

L’activité économique se scinde en deux parties : L’activité on-chain et l’activité off-chain.

L’activité off-chain représente tous les échanges qui ne sont pas enregistrés sur la blockchain.
Tous les échanges sur les places de marché sont comptabilisés dans l’activité off-chain et sont mesurables par le volume d’échange. Celui-ci est d’ailleurs affiché sur des sites Internet comme CoinMarketCap ou CoinGecko.

Il faut garder en tête que la plupart des places de marchés ne sont pas régulées. Les chiffres de volumes de transactions qu’ils fournissent sont à prendre avec beaucoup de précautions.

Même si le wash-trading permet de gonfler les chiffres de leurs volumes, on peut tout de même s’en servir pour comparer les volumes d’échanges entre les différentes crypto-monnaies et déterminer ainsi quelles sont les plus populaires. Néanmoins, les volumes d’échanges sont des indicateurs essentiels pour évaluer l’appétence du marché pour une crypto monnaie.

La capitalisation (ou market cap) et un outil de mesure souvent pris en compte pour déterminer la valeur des actifs numériques. Le calcul de la capitalisation est très simple, il suffit de multiplier le nombre total de coins en circulation par la valeur de la dernière transaction exécutée sur l’exchange.

L’activité on-chain, quant à elle, représente toutes les transactions effectives sur le réseau Bitcoin qui sont minées puis ajoutées à la blockchain. C’est une représentation plus réelle de l’activité d’une blockchain. Le site bitinfocharts permet de comparer les données on-chain de Bitcoin et de ses forks les plus populaires.

Comparaison des données on-chain de Bitcoin et de ses forks les plus populaires.

Sur cet exemple, malgré le fait qu’il y ait 2 fois plus de transactions réalisées sur BitcoinSV comparé à Bitcoin, nous pouvons constater que la valeur de ses transactions est beaucoup plus faible (de l’ordre de 98%).

Les analyses de chaîne ont aussi montré qu’une seule adresse sur BitcoinCash était responsable de quasiment 50% des transactions du réseau pendant un temps. Il y a aussi sur BitcoinSV une grande part des transactions qui ne sont là que pour sauvegarder les données météorologiques

Bitcoin, une infrastructure humaine

On peut identifier 5 types de personnes qui gravitent autour de Bitcoin :

  • les mineurs
  • les traders
  • les développeurs
  • les hodlers
  • les utilisateurs

Le facteur humain est très important pour l’adoption et la définition de ce qu’est Bitcoin, ils sont les acteurs du consensus social. C’est l’humain qui est à l’origine des infrastructures matérielles et de l’activité économique.

Il y a évidemment les mineurs qui décident d’investir leur argent dans des installations de minage — des ordinateurs puissants spécialement conçus à cet effet — en espérant profiter des récompenses auxquelles ils ont droit pour leur travail de sécurisation de la blockchain. On peut citer par exemple le spécialiste français sur le sujet Sébastien Gouspillou et sa société BigBlockDataCenter. Bien qu’ils aient le privilège de récupérer des bitcoins fraîchement émis, issus de la création monétaire prévue par le protocole — la réduction de cette récompense, le halving, arrive environ tous les 4 ans et la prochaine devrait arriver le 12 mai — ils doivent vendre une partie de ces bitcoins afin de couvrir leurs dépenses opérationnelles. Les mineurs contribuent ainsi à la redistribution de la masse monétaire. Bien que la consommation d’électricité des mineurs soit souvent critiquée, ils se doivent de trouver les ressources énergétiques les moins chères possible afin de réduire leur coût opérationnel et rester profitables. Il est important de préciser que ces énergies sont majoritairement renouvelables notamment à travers de hydro-électricité

Les traders ont aussi leur rôle à jouer dans la découverte du prix et la redistribution des bitcoins. En effet, ils apportent de la liquidité au marché en risquant leur capital. Leur spéculation, bien que souvent controversée, est déterminante pour envoyer les signaux nécessaires au reste des acteurs. Néanmoins, l’explosion des marchés dérivés sur Bitcoin pourrait fausser la donne. Je vous recommande la vidéo de l’excellent Sisyphe sur le sujet :

La bulle de 2017, soutenue par leur spéculation a permis à Bitcoin de faire la Une de beaucoup de médias grand public. Ceci est important pour maximiser la notoriété de Bitcoin, que cette notoriété soit positive ou pas. L’essentiel étant de parler de Bitcoin. Grâce à cela environ la moitié des français ont déjà entendu parler du Bitcoin.

Les “hodlers, sont un autre type de spéculateurs. Plutôt considérés comme des investisseurs ayant une vision long terme, ils ont tendance à acheter plus qu’ils ne vendent — je rentre clairement dans cette catégorie d’investisseur. Ils ont une conviction profonde dans la proposition de valeur offerte par Bitcoin et l’appréciation de son prix sur le long terme. Ils ont échangé une partie de leur épargne contre du bitcoin puis les conservent, souvent loin des exchanges, à l’abri dans leur coffre fort numérique. Ils retirent ainsi de la liquidité des échanges et raréfie la quantité de bitcoin disponible sur les places de marché. Cette catégorie d’investisseurs affectionne particulièrement la stratégie d’investissement récurrent automatique — auto DCA en anglais —pour lisser le point d’entrée est ainsi réduire le risque sur Bitcoin ce qui crée une pression acheteuse régulière sur les prix.

Il y a aussi les développeurs qui utilisent leur expérience et savoir faire afin de faire évoluer le protocole et auditer le code source de Bitcoin. Ils ont aussi un rôle important dans la création des outils nécessaires pour interagir avec le réseau comme les wallets, ou tout autre service gravitant autour de bitcoin comme des exchanges, des solutions de coffres forts numériques, des systèmes de paiements, etc.

Puis il y a évidemment les utilisateurs qui se servent de bitcoin pour s’échanger de la valeur à travers le monde. Ils sont encore peu nombreux aujourdhui mais cela devrait considérablement augmenter dans les prochaines années. Les principaux catalyseurs sont les crises du système monétaire traditionnel comme celle que nous vivons actuellement suite à l’apparition du covid19. Les conséquences économiques risquent d’être importantes. Les Etats vont donc s’endetter fortement et les Banques Centrales vont imprimer une quantité illimitée d’argent ce qui pourrait les fragiliser. Cette perte de confiance dans la monnaie fiduciaire (l’euro, le dollars, etc) pourrait provoquer une augmentation de l’adoption de bitcoin dans le monde.

Tous les acteurs humains utilisent Bitcoin pour des raisons diverses et variées, mais s’accordent tous sur l’utilisation d’un seul et même réseau. Ils prennent donc part à la redistribution des bitcoins à travers le monde et en définissent donc le consensus social. Au plus il y a de personnes qui minent, tradent, développent et utilisent Bitcoin, au plus Bitcoin confirme son statut de seul et vrai Bitcoin : Le Bitcoin qui réunit le plus d’acteurs, le plus de hashrate, le plus d’activité économique, le plus de développeurs, etc.

Conclusion

Bitcoin est un protocole régi par une série de règles définissant le fonctionnement d’un système monétaire décentralisé. Ces règles sont immuables et incensurables. Contrairement au Libra par exemple — le projet de monnaie digitale de Facebook — dont l’ambition a été drastiquement revue à la baisse dernièrement suite aux pressions des régulateurs. Cela ne pourra JAMAIS arriver à Bitcoin !!!

Bitcoin est un système monétaire et financier à part entière, son usage est principalement lié à la monnaie, aux transactions financières, aux échanges internationaux. Bitcoin parvient à coordonner les actions de milliers d’individus qui ne se connaissent pas et qui ne se font pas confiance, de façon totalement autorégulée et décentralisée. La confiance dans la robustesse du réseau Bitcoin est fondamentale dans son utilisation. Au dela d’être un logiciel, bitcoin — avec un b minuscule — est aussi l’unité de compte de ce système monétaire.

Pour conclure, j’espère que vous aurez compris avec cet article pourquoi Bitcoin est unique !

Bitcoin, not shitcoins, only satoshis

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Jonathan Herscovici
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Written by Jonathan Herscovici

Founder & CEO StackinSat — #Bitcoin lover & addict - Angel Investor — Founder @WeSave_FR (acquired by @Amundi_FR in 2019)